Le 2 février 2022, François Purseigle est intervenu à l'Académie d’agriculture pour présenter les travaux de la chaire.
Cette communication avait pour cadre la France. Adossée à des travaux empiriques menés dans le cadre de la chaire GERMEA (Toulouse INP-ENSAT) et une analyse critique des données statistiques, elle aura pour objet de montrer que la diminution de la population agricole française et la dilution des statuts professionnels en son sein ne s’accompagnent pas d’une homogénéisation des structures d’exploitation. Paradoxalement, alors que les chefs d’exploitations français sont de moins en moins nombreux, les exploitations agricoles n’ont jamais été aussi diverses et leurs activités reposent de plus en plus sur des stratégies d’association, d’externalisation ou d’intégration de salariés. Alors que les exploitations de taille moyenne jadis dominantes connaissent des fragilités sans précédent, de petites fermes se maintiennent et se créent, reposant souvent sur de la pluriactivité et une diversité de sources de revenus. On observe en même temps le développement des entreprises de prestation de services agricoles réalisant des travaux pour le compte de nombreux propriétaires et l’émergence, dans certaines filières, de grandes entreprises agricoles aux allures de firme intégrant de nouvelles fonctions, de nouveaux métiers et de nouveaux marchés. A travers ce double mouvement de fragmentation et de recomposition des exploitations agricoles se laissent percevoir des processus de tertiarisation et d’industrialisation de la production agricole. Cette tendance consacre selon nous un processus de redéfinition de l’exploitation, laquelle peut être tout à la fois agricole, commerciale, artisanale ou industrielle (Purseigle et Hervieu, 2022).
Vous pouvez retrouver la vidéo de la présentation ici.
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